L’alimentation sous influence, bon ou mauvais ?
La semaine du goût fête aujourd’hui son 29ème anniversaire. Pour cette occasion, faisons le point sur l’alimentation chez les petits.
« Manger des carottes rend intelligent, manger de l’épinard rend fort », nous avons tous entendu durant notre enfance, ces expressions de la part de nos parents mais une fois dites, n’ont-elles pas une incidence dans le comportement alimentaire de l’enfant ?
Vanter auprès des enfants les vertus des fruits et des légumes est une coutume dans notre société. C’est un message sain que nous cherchons à leur faire passer au risque d’entacher la notion de plaisir de l’aliment chez l’enfant. Michal Maimaran, professeure associée et chercheuse au département de management Kellog au sein de l’université de Northwestern à Chicago, parle de « conséquences vicieuses d’intentions vertueuses. » Mais de quoi s’agit-il ?
D’après son étude[1], le fait de dire à un enfant qu’un aliment le rendra plus fort ou plus en forme diminuerait son intérêt à consommer le dit aliment. En effet cinq expériences menées sur 270 enfants ont amené le résultat suivant : les enfants ont mangé plus de nourriture lorsque l’adulte n’a mentionné aucune raison de manger le dit aliment ou lorsque l’aliment leur était présenté comme bon et savoureux.
Dans l'esprit de l'enfant, l’argument de la santé cacherait le fait que l’aliment n’est très certainement pas bon au goût.
Ainsi, raconter à un enfant que manger des carottes lui permettra de mieux apprendre à lire et donc d’atteindre un objectif santé ne fonctionne pas.
Par conséquent mieux vaut présenter un aliment en disant simplement, qu’il est délicieux !
[1] Maimaran, Fishbach « If it’s Useful and You Know it, Do You Eat? Preschoolers refrain from Instrumental Food » 2014