Le développement de l'enfant


Comment gérer les émotions de mon enfant ?Depositphotos 18517925 xl 2015 2

Nous avons tous un jour entendu ce stéréotype « Un garçon est fort, un garçon ça ne pleure pas ! » ou un papa parler d’une façon douce à sa fille puis froide à son garçon. Ces différences signifieraient alors qu’un garçon contrairement à une fille ne ressent pas ses émotions ? Ou qu’il y aurait des émotions que nous ne devrions absolument pas exprimer ?

Le petit garçon tout comme la petite fille a le droit d’exprimer ses sentiments. C’est même primordial afin qu’une fois adulte ils soient capables de ressentir de la compassion, de l’empathie pour les autres.

Lorsque votre enfant ressent une émotion, il a besoin de l’exprimer : la joie, la peur, la colère... Pourquoi un enfant à qui on vient de casser sa poupée n’aurait pas le droit d’être en colère voire contrarié ?

Nier le sentiment de l’enfant, c’est le laisser seul face à lui-même dans une situation qui n’implique pas que lui. En tant que parents, vous devez accompagner émotionnellement votre enfant. Lui dire « Ce n’est pas grave ! Allez, arrête de pleurer » ne fera que placer l’enfant dans une position de frustration.

Respecter les émotions de votre enfant lui permettra de prendre conscience de lui-même et de se constituer une personnalité solide. Votre enfant à le droit d’être triste ou en colère, il vous appartient de l’aider à comprendre ce sentiment afin de le soulager. Accueillez son sentiment, aidez-le à le verbaliser : « Qu’est-ce que tu ressens ? » jusqu’à la libération totale de l’émotion et à sa résolution. Ne pas ignorer le sentiment de votre enfant aujourd’hui lui permettra de mieux l’identifier à l’âge adulte et de le surmonter.

 

 

Le mot du spécialiste :

« Le processus est le suivant : si le jeune enfant exprime des émotions telles que la peur, la tristesse, la colère, et qu’il reçoit des réponses adéquates à ses signaux, et que de plus ces réponses le sécurisent, il acquerra la conviction que ses propres émotions peuvent être « partageables », ou au moins reconnues par son donneur de soin. »

 

Blaise Pierrehumbert, « Attachement et résilience », Boris Cyrulnik et la petite enfance

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L’astuce

Pour aider votre enfant à exprimer son sentiment vous pouvez lui mettre à disposition :

-          Des cartes des émotions

-          Un sac à sentiments avec des petites peluches représentatives d’un état émotionnel

-          Une boussole ou un tableau des émotions 

 

A quel âge mon enfant doit-il être propre ?Depositphotos 51047117 xl 2015 2

Cette question est une préoccupation pour les parents pour qui avoir un enfant qui n’est pas propre signifie qu’il est en retard.

Saviez-vous que votre enfant n’est pas prédisposé à être propre avant 2 ans. En effet sa maturation neuromusculaire, c’est-à-dire la possibilité d’ouvrir et fermer consciemment ses sphincters n’arrive que dans cet âge où il est également capable de monter et descendre tout seul un escalier.
En dehors de ce phénomène, il doit avoir une maturation intellectuelle et donc une bonne compréhension de la signification « évacuer » ou « retenir » ses besoins.

Tout cela n’est possible que si votre enfant le désir c’est-à-dire s’il a atteint une maturité affective. Bien entendu chaque enfant à son propre rythme. Ne mettez donc surtout pas un enfant d’un an voire un an et demi sur un pot en l’obligeant à faire ses besoins. Ne maîtrisant pas ses sphincters, votre acte risque d’avoir des conséquences sur le développement de votre enfant en le mettant en contact avec une situation d’échec. Une fois que votre enfant ira de lui-même sur le pot, il expérimentera l’apprentissage de la propreté. L’enfant fait alors l’expérience de faire ou ne pas faire dans son pot. Ce comportement témoigne du début de l’autonomie de l’enfant qui constate qu’il a le pouvoir de « retenir » ou « d’évacuer » ses selles.

Il expérimente donc votre comportement et apprend à s’opposer à vous. Pour accompagner au mieux votre enfant, la patience reste le meilleur des outils.

 

Faites-lui confiance !

 

Le mot du spécialiste :

Les signes de la réceptivité de l’enfant à l’apprentissage de la propreté :

• Capacité de marcher jusqu’au petit pot

• Stabilité une fois assis sur le petit pot

• Capacité de rester sec plusieurs heures

• Capacités de langage dans son versant réceptif permettant à l’enfant de suivre des directives simples (une ou deux directives).

• Capacités de langage dans son versant expressif permettant à l’enfant de communiquer le besoin d’utiliser le petit pot (ou le siège de toilette adapté) avec des mots ou des gestes reproductibles.

• Désir de plaire fondé sur une relation positive avec les éducateurs.

• Désir d’indépendance et contrôle de la vessie et des intestins.

 

Société Canadienne de Pédiatrie https://www.soinsdenosenfants.cps.ca

 

Comment le cerveau de l’enfant se développe-t-il ?Depositphotos 3540299 xl 2015 2

Les neurosciences ont beaucoup apporté ces dernières années.

Saviez-vous que votre bébé est né avec un cerveau modelable, c’est-à-dire que tout au long de sa vie ses neurones vont évoluer. Le cerveau a même une capacité de réorganisation suite à un traumatisme ou un accident.

Durant les trois premières années de la vie d’un enfant, le nombre de neurones diminue de façon importante et le nombre de connexion synaptique se multiplie au rythme de ses expériences.

Pour que votre enfant puisse se développer, il a besoin d’être stimulé. Un enfant à qui on ne parle pas, ne parlera pas. Le neurologue italien Rizzolatti parle de « neurones en miroir ». Votre enfant a besoin d’interactions au travers de la langue et dans un premier temps, de vos gestuelles et mimiques. Ainsi il vous imite et cela lui permet une interprétation et reproduction des comportements et sentiments et donc un bon développement social.
Imiter autrui renforce l’empathie de votre enfant. Il apprend alors à ressentir.

 

L’émotion en neurosciences est très importante car elle fait partie de l’homme. Saviez-vous que se sont nos expériences et notre vécu qui distordent notre façon de ressentir et vivre les émotions ?

 

Le mot du spécialiste :

Il y a un aphorisme qui m’a toujours guidé dans mes études « le cerveau ne s’use que si l’on ne s’en sert pas ». Toute perception cérébrale laisse une trace : si vous empêchez une petite fille ou un petit garçon d’utiliser son intelligence et ses facultés mentales naturelles (pas la guerre, l’abandon...) ses réseaux synaptiques ne se développeront tout simplement pas. Et on pourra finalement en conclure qu’il ou elle est stupide. A l’inverse, imaginez quelles possibilités gigantesques peuvent s’épanouir dans le cerveau d’un enfant, garçon ou fille à qui l’on permet d’actualiser tous ses potentiels : les retombées sur sa santé mentale et physique à l’âge adulte en seront énormes.

 

Entretien avec Pierre Bustany, Votre cerveau n’a pas fini de vous étonner

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L’astuce

 

Jouez avec votre enfant ! Faites des jeux en miroir où votre enfant doit reproduire vos mimiques de visage. Vous pouvez aussi utiliser des blocs pour créer une structure puis demandez à votre enfant de la reconstruire.

 

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